|
Lire la première partie: Appel solidaire A Djibouti comme au Togo, un dictateur utilise le silence de la France officielle pour réprimer la presse de lopposition, ses dirigeants et militants. Le cas de Daher Ahmed Farah, dit " DAF ", responsable dun journal et dun parti est à ce propos éloquent. Arrêté et jeté en prison le 20.avril pour diffamation à lencontre du chef détat-major et dun groupe folklorique militaire et autres " atteintes au moral de larmée ", il est depuis lors lobjet dune stratégie de harcèlement menée par le pouvoir du président truqueur délections Guelleh. En résumé, et pour rendre hommage au combat de Reporters Sans Frontières, aux côtés de DAF, reprenons les intitulés des communiqués de cette association :
Il venait dobtenir la veille un visa pour la France et nous espérions quil puisse se rendre en Europe revoir sa femme et ses enfants Le voilà de nouveau placé à lisolement dans une " cellule-toilettes " en cette période la plus chaude de lannée. Sa santé et sa vie sont menacées. Il sagit dune énième violation évidente des droits de lHomme dans ce pays. Le seul crime de cet homme est davoir informé lopinion publique djiboutienne et fait part pacifiquement de son opinion à lui. On veut donc le faire taire et ruiner son journal. Le silence de lElysée est pendant ce temps assourdissant aux oreilles de tous les membres du comité de soutien de DAF qui, outre lopposition unie, regroupe tous ceux pour qui les promesses de démocratie et de fin de limpunité ne tombent pourtant jamais dans des oreilles de sourds. M. Chirac a décoré de la Légion dHonneur le dictateur Guelleh en octobre 2002 et, cette année, laide budgétaire de la France à Djibouti a explosé (30 millions deuros). Certes, les Etats-Unis ont de leur côté versé 31 millions de dollars, preuve sil en fallait de limportance stratégique de ce pays de la corne de lAfrique : la plus grande base de larmée française sur le continent doit désormais partager ce " terrain de jeu " avec son homologue américaine Comme au Togo, les relations néocoloniales menées au nom
de la France entre notre pays et Djibouti ne datent pas dhier. Et,
comme pour le Togo, cette histoire honteuse et secrète sera un
jour vraiment écrite. Comme pour le Togo, chacun y retrouvera sa
véritable place. Comme pour le Togo, nous y veillerons. Ainsi que
nous lécrivions dans un précédent communiqué,
" si DAF sen sort, il le racontera ". |
Nous exigeons encore une fois la liberté pour Daher Ahmed Farah. |