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CENT JOURS
POUR S'EMPARER DU POUVOIR
DE PENSER, DE COMPRENDRE, DE S'EMOUVOIR
ET D'AGIR
CONTRE LES GENOCIDES ET LES CRIMES DE MASSE
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Programme
(Premier Semestre 2004)
des Cents Jours
CONTEXTE ET ORIGINE DU PROJET:
Au mois de juin 2001, l'université Victor Segalen
de Brest organisait un colloque sur les traumatismes psychiques.
Ce colloque réunissait d'éminents chercheurs
et praticiens spécialistes du soin psychique post-traumatique,
venus non seulement de France mais aussi du Rwanda, du Burundi,
d'Algérie, du Guatemala
, autrement dit, de lieux
où les populations avaient été ou étaient
encore confrontées de manière extrême
à l'Histoire celle qui s'écrit avec une grande
Hache en lettres de sang.
Bien que tout à fait informulé, à ce
moment, le projet d'organiser " Cent jours pour s'emparer
du pouvoir de penser, de comprendre, de s'émouvoir
et d'agir contre les crimes de masse et les génocides
" est né là.
Il est issu de la rencontre avec des êtres qui exposaient
leurs hypothèses visant à construire du sens,
là où au premier abord domine l'insensé
de la cruauté extrême, l'incompréhensible
premier de la banalité du mal. Il est issu de la rencontre
avec des personnes qui se coltinaient la tâche de panser
les plaies de l'âme, de reconstruire du devenir, là
où chacun est assigné au temps zéro de
la tragédie humaine. Il est né d'une conversation
qui ne s'est jamais vraiment achevé avec Félix
Gatayija, rwandais et breton adoptif, président de
l'association Finistère-Rwanda, inlassable acteur de
la reconstruction de son pays.
L'audace d'élaborer un tel projet n'aurait pas été
possible sans l'existence de l'association ES-MA (Echanges
et Savoirs - Mémoire active) qui, par sa capacité
à travailler en réseau avec de multiples partenaires
et à fédérer les compétences de
chacun ose relever le défi d'entreprise telles que
celle des " Cent jours ".
Penser, les dispositifs concrets de ce projet n'aurait pas
non plus été possible sans l'apport du GFEN
(Groupe Français d'Education Nouvelle). Mouvement pédagogique
créé au sortir de la Grande Guerre, dont les
membres prestigieux - (Henri Wallon, Paul Langevin, Robert
Gloton, Henri Bassis
) ou anonymes n'ont eut de cesse
jusqu'à ce jour de penser les modalités concrètes
d'une pédagogie émancipatrice et humaniste,
d'une pédagogie créatrice des conditions d'actualisation
des immenses potentialités de l'enfant et de l'adulte
; d'une pédagogie qui permette à chacun d'être
artisan d'un monde solidaire constructeur de paix.
Ce projet n'aurait évidemment pas été
pensable sans l'existence de multiples associations qui, chacune
dans leur champ propre, oeuvrent avec constance et ténacité,
pour construire, elles aussi, les conditions qui permettraient
à la phrase laconique " plus jamais ça
", prononcée après chaque tragédie
humaine, de n'être pas qu'un vu pieu.
Ce projet n'aurait pu enfin voir le jour sans la confiance
et le soutien réitéré de personnes concernées
au premier chef par la problématique que nous souhaitons
travailler, c'est à dire de rescapés rwandais
du génocide de 1994 et des associations qui les représentent.
Le choix d'organiser " Cent jours pour s'emparer du
pouvoir de penser, de comprendre, de s'émouvoir et
d'agir contre les crimes de masse et les génocides
" au printemps 2004 n'est pas le fruit du hasard. Bien
que nous ne situions pas notre propos strictement dans le
champ de la commémoration, il reste que l'année
2004 est une année qui symboliquement est très
densément lestée :
L'année 2004 marque le centenaire du premier génocide
du siècle perpétré par l'Allemagne colonisatrice
à l'encontre du peuple Héréro de Namibie.
L'année 2004, se situe dix ans après le génocide
des Tutsi rwandais et le massacre des Hutu, opposés
à la politique d'extermination de leurs compatriotes.
L'année 2004 est enfin le soixantième anniversaire
de la libération des camps de concentrations et d'exterminations
nazis.
Cette coïncidence historique et mémorielle permet
de poser l'hypothèse d'une réceptivité
et d'une sensibilité aiguisées au propos que
nous souhaitons développer, tant de la part des médias
que de la part de toute personne qui ne refuse pas absolument
toute réflexion sur les génocides et les crimes
de masses.
Cette réceptivité est par ailleurs avivée,
par la terrible actualité des crimes de masse en Tchéchénie
ou par le risque de basculement dans la tragédie d'autres
pays tel que la cote d'Ivoire la Cote d'Ivoire.
De fait, l'appel en octobre 2003 lancée par l'association
ES-MA (Echanges et Savoirs - Mémoire active ) pour
l'organisation d'un cycle d'événements inter-reliés
pendant Cent jours dont l'objectif est que collectivement
le plus grand nombre puisse " s'emparer du pouvoir de
penser, de comprendre, de s'émouvoir et d'agir contre
les crimes de masse et les génocides " a rencontré
un accueil des plus favorable de multiples associations, collectifs
et personnes en Midi-Pyrénées, en France, et
au-delà.
Un collectif regroupant une trentaine d'associations et personnes
engagées à titre individuel s'est constitué
pour préparer les " cents jours ". La présentation
des membres du collectif suivra celle préalable de
l'appel lancé par l'association ES-MA.
INFOS:
Un site internet est en cours d'élaboration...
Contact, infos,
participation :
esmajeanluc@ticali.fr
Programme
(Premier Semestre 2004) des Cents Jours
Constitué suite à une initiative
de l'association ES-MA (Echanges et Savoirs - Mémoire
Active), le collectif des Cent jours regroupe : L'A.F.F.A.
(Association pour la Fraternité Franco-Africaine et
la transformation des relations Nord-Sud") ; le Cercle
Condorcet ; Les Enseignants Pour la Paix ; le G.F.E.N. 31
(Groupe Français d'Education Nouvelle - Haute Garonne)
; Ibuka - Mémoire et Justice ; Progressive Parole ;
Survie 31 ; Le Collectif des parties civiles pour le Rwanda
; Le collectif Pas en Mon Nom ; Toulouse-Caucase Solidarité
; Les Traversées Africaines ; Vivre à la Reynerie
; Vumilia Africa - Réseau de Solidarité pour
l'Echange, la Paix et l'Egalité des chances.
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