Dans le cadre de la commémor'action
du 10è anniversaire du génocide au Rwanda et de
la dénonciation des responsabilités françaises,
SURVIE et le Collectif des 100 jours
organisent à Toulouse 3 jours de manifestation, les 7-8-9
avril.
Un peu d'Histoire
Il ny a pas
dethnies au Rwanda !!
Si on
entend par ethnie un groupe de gens partageant les mêmes
caractères de civilisation (langue, religion, coutumes,
ect
) les trois catégories, Hutu, Tutsi, Twa ne constituent
pas des ethnies différentes. On devrait plutôt parler
dordres, cest à dire de groupes structurés
à partir de leurs activités économiques. Le concept de
races ou dethnies Tutsi et Hutu a été inventé par
les colonisateurs. Les Belges, ne pouvant dailleurs
clairement distinguer les Hutus des Tutsi ont introduit
en 1931 au Rwanda une carte didentité faisant mentionner
lethnie. Ces cartes
« ethniques » serviront pendant le génocide
pour différencier les rwandais, les Tutsi étant systématiquement
massacrés.
|
« [Les
Hutus sont] petits, trapus, ont la figure joviale, le nez largement
épaté, les lèvres énormes. Ils sont expansifs, bruyants, rieurs
et simples (
) [le Tutsi] de bonne race na,
à part la couleur, rien du nègre. Sa taille est très haute. Ses
traits, dans la jeunesse, sont dune grande pureté :
front droit, nez aquilin, lèvres fines souvrant sur des
dents éblouissantes. Dintelligence vive, souvent dune
délicatesse de sentiment qui surprend chez des primitifs
»
Remy Ourdan, Au pays des âmes mortes, Le Monde,
31 mars 1998.
Les doctrines racistes de Gobineau,
Vacher de Lapouge ou Le Bon (en vogue au début du siècle en Europe)
fondées sur la croyance en la transmission héréditaire de caractères
psychiques vont ainsi servir de grille de lecture aux colonisateurs
pour tenter de comprendre la société rwandaise. Par la suite,
léglise qui au Rwanda a le monopole de lenseignement
durant la période coloniale, va dispenser aux futures élites rwandaises
ces théories raciales qui seront plus tard reprises par Kayibanda
et Habyarimana pour asseoir leur pouvoir.
Dès 1959, les Tutsi, désignés comme appartenant à une « race »
étrangère, verront leurs biens pillés et leurs maisons détruites
de manière à les contraindre à lexode. Les Tutsi qui fuiront
ces premiers massacres de 1959
(plus de 20000 morts) pour les pays frontaliers (Ouganda, Congo
), longtemps considérés comme les plus anciens réfugiés
dAfrique, formeront le gros des troupes du FPR. Ils seront
rejoints par de nombreux opposants Hutu persécutés par le régime
dictatorial dHabyarimana avant dattaquer le Rwanda
en 1990 pour faire valoir leur droit au retour et la mise en place
du multipartisme et de la démocratie.
En 1963 des milliers de Tutsi sont massacrés. Cest une
première répétition du génocide de 1994, organisée par le gouvernement
de Kayibanda dans les préfectures sous le couvert des comités
« dautodéfense populaire ».
En 1973 (février), une nouvelle vague de pogroms et de massacres
se répand dans le pays. Les Tutsi sont parqués et envoyés dans
des camps au sud-est du pays (Bugesera). En juillet, Habyarimana
prend le pouvoir suite à un coup détat. Il instaure des
quotas ethniques dans ladministration et lenseignement.
En 1978 une nouvelle constitution est adoptée (2ème
République) : Tous les rwandais, dès leur naissance, sont
intégrés au parti unique fondé par le Président Habyarimana, le
MRND.
A la fin des années 1980, le Rwanda connaît de graves
difficultés économiques (le cours du café, qui constitue lessentiel
des exportations, connaît une baisse de 75% entre 1986 et 1992).
Sen suivent des programmes « dajustements structurels »,
la montée de lopposition et des aspirations des rwandais
pour le pluralisme politique, la corruption du gouvernement et
de « lAkazu » (le clan présidentiel) étant de
plus en plus flagrante et généralisée.
En 1987 le président Habyarimana sympathise avec François Mitterrand
qui lassure du soutien militaire de la France. En 1990,
lorsque les troupes du FPR attaquent le Rwanda depuis lOuganda,
Mitterrand déclenche lopération Noroît pour lui venir
en aide (officiellement pour protéger les «ressortissants français».)
Au Rwanda il y a eu de nombreux massacres de Tutsi au vu et au su
des coopérants et militaires français de 1990 à 1994 :
- A Kibirira en octobre
1990 (entre 50 000 et 100 000 personnes)
- Massacre de Murambi
les 7 et 8 novembre 1991
- Massacre des Bagogwé
en janvier 1992, de Bugesera en mars 1992 et de Kibuye
en août 1992
- Massacre de la région
de Gisenyi-Ruhengeri, décembre 1992 et janvier 1993
|
En 1992, sous la pression de lopposition intérieure (essentiellement
hutue), de lopposition armée du FPR et de la communauté
internationale, la logique de démocratisation aboutit à une ouverture
du régime en matière de libertés publiques et à la reconnaissance
du pluralisme politique (Accords dArusha).
Depuis 1990 la propagande ethniste se développe
ouvertement au Rwanda avec la création en mai du journal Kangura,
financé par l « Akazu » (Fondé sur le clientélisme politique, militaire et financier autour de
lentourage immédiat dHabyarimana et de sa femme Agathe,
ce réseau assurera la logistique des escadrons de la mort et des
miliciens).
En avril/mai 1993 la haine raciste est également diffusée
par la Radio Libre des Milles Collines (RTLMC). Cette Radio appellera
la population à commettre le génocide en 1994. Cette propagande
extrémiste incarnant la logique génocidaire vise à désintégrer
lopposition intérieure et à lobliger à se situer
selon un antagonisme ethnique réducteur: Habyarimana joue la carte
de la division de lopposition pour recentrer les partis
«hutus» sur la logique ethniste.
Les Hutu de lopposition refusant cette division ethnique
de la société rwandaise seront les premières victimes des milices
et des militaires après le 6 avril 1994. Durant les 100 jours
qui suivirent, plus dun million de Tutsi, hommes et femmes
de tous âges, seront massacrés dans des conditions dune
horreur inouïe.
La propagande ethniste des génocidaires
reprise par les médias français
« Pasteurs nomades de tradition
guerrière, les Tutsi se raccrochent à la branche des Nilotiques.
On les dit quelque peu sûrs deux même et dominateurs.
Les Hutus, eux, appartiennent au monde bantou. Volontairement
ou non, ils se donnent limage de paysans accrochés
à leurs terres, madrés mais plutôt rustres, malhabiles
en politique. » Le Monde du 8 octobre
1990
|
Il est assez révélateur de voir dans ce grand quotidien français
quest Le Monde, souvent cité comme référence pour
ses analyses et la qualité de ses articles, une telle schématisation
raciale directement inspirée de Gobineau et de son « Essai
sur linégalité des races. »
Il ny a guère plus que
pour lAfrique que lon peut, sans provoquer de scandale,
ainsi utiliser une caractérologie raciale, attribuant à une « race »
ou une « ethnie » des caractéristiques psychologiques
génétiquement transmissibles et immuables.
« La
stratégie dantagonisme raciale entretenue méthodiquement
par le régime Habyarimana pour justifier à la fois des entreprises
de purification ethnique anti-tutsi et détouffement de lopposition
démocratique doit-elle être adoptée comme argent comptant à Paris,
y compris par Le Monde ? » Jean-Pierre
Chrétien, chercheur au CNRS
Les quotidiens français et
le génocide en 1994:
Le
Monde, avec le concours de journalistes qui paraissent être de
fervents défenseurs de la «cause ethnique», semble avoir
relayé la désinformation du pouvoir élyséen
Libération
a peu traité le sujet du génocide par rapport aux autres quotidiens
français, lui préférant de loin le sujet de la guerre en Bosnie.
La Croix a bien traité le sujet dun point de vue
politique et non ethnique, mais ce journal à forte connotation
chrétienne a très peu parlé de limplication du clergé dans
le génocide. LHumanité semble être le journal le
plus objectif, avec de nombreuses enquêtes de terrain et des journalistes
qui ne sont pas tombés dans le «piège ethnique». Il est ainsi
regrettable de constater, pour linformation des français
sur le génocide rwandais, que le journal le plus objectif sur
la question, LHumanité, est celui qui a la diffusion
la plus restreinte.
Un exemple
de désinformation: Le journal Le Monde
Le 8 avril 1994, alors que le génocide a commencé
depuis deux jours et que le journal Le Soir (Bruxelles)
parle clairement de « massacres de civils Tutsi »,
de « familles entières liquidées », Le Monde
associe ce qui se passe au Rwanda à des « rivalités tribales »
ou « guerre tribale », le génocide étant qualifié
« daffrontements. »
Le 19 avril, la situation est toujours décrite
dans le quotidien français comme une lutte entre factions, « les
rebelles du FPR » contre les « forces gouvernementales. »
Dans lédition du 19 avril il nest même plus question
de crimes ni de morts. Le génocide a pourtant débuté depuis plus
de dix jours
Les quotidiens étrangers, parmi lesquels Le
Soir sous la plume de Colette Braeckman, évoquent le « génocide des
populations tutsies » depuis plusieurs jours alors que Le
Monde continue à parler de « violences politico-ethniques. »
Le Monde attribue au FPR les exactions qui
sont en train de se commettre au Rwanda (Jean Hélène, le 16 avril).
La position du quotidien français, résolument anti-FPR, est constante.
Le 19 avril, il titre : « Les rebelles du FPR harcèlent
les forces gouvernementales. » Il faut rappeler que les
forces gouvernementales rwandaises (FAR), venaient de tuer dix
casques bleus Belges et quelles participaient activement
au génocide de la population Tutsi auquel les troupes du FPR essayaient
de mettre un terme
On
peut aisément montrer en reprenant les articles parus pendant
le génocide que le journal Le Monde a fait une analyse
partiale et orientée des évènements. Ce journal a essayé de résumer
les faits à un simple conflit militaire entre deux factions rivales,
sefforçant de réduire le génocide planifié de la minorité
Tutsi rwandaise à une « guerre tribale » ancestrale.
Le Monde naborde
pas une seule fois la position plus quambiguë du gouvernement
français vis-à-vis du régime qui a planifié le génocide à Kigali.
Sous la plume de Stephen Smith, il fera même son possible en mars
2004 pour discréditer le gouvernement rwandais avant les commémorations
des dix ans du génocide des Tutsi, accusant le Présidant Paul
Kagame dêtre responsable de lattentat qui déclencha
le génocide sur la foi du rapport orienté et non-officiel du juge
Bruguière (il est dailleurs pour le moins étonnant que ce
rapport ai été transmis à Stephen Smith et au Monde avant
même davoir été transmis au parquet !!)
La
désinformation sur le génocide
Les négationnistes:
Le Sénat français a récemment prêté une salle
(le 4 avril 2002) pour une conférence négationniste enflammée
où Marie-Roger Biloa pouvait affirmer à la tribune "qu'elle
a été l'un des premiers journalistes a affirmer qu'au Rwanda,
il n'y pas eu de génocide, et que les autres commencent à s'en
rendre compte". Les négationnistes s'agitent et s'activent
partout à l'approche du dixième anniversaire du génocide, mais
c'est en France qu'ils sont les plus virulents. Ils multiplient
à Paris et en province conférences de presse, colloques, débats
et réunions.
Lorsquils ne nient pas simplement le
génocide, les négationnistes sefforcent de le présenter
comme un vulgaire et récurrent conflit interethnique, une lutte
tribale atavique au cur de l'Afrique (version souvent reprise
par les médias français). Un autre thème diffusé par les révisionnistes
et les génocidaires rwandais est celui du «double génocide».
Rappelons que le génocide des Tutsi a été
organisé et planifié par des dirigeants corrompus dans
le cadre d'une stratégie politique de maintien au pouvoir. Il
a été réalisé dans un petit Etat centralisé et bureaucratique,
où les militaires et les fonctionnaires ont joué un rôle essentiel
d'initiateurs et de coordinateurs. Alors que les tueries auraient
parfaitement pu être faites par les seuls militaires, l'horreur
absolue a été atteinte par la mise en uvre intentionnelle
et calculée d'une extermination à l'arme blanche impliquant
le plus de gens possible. Outre les milices, formées dans
ce but, les paysans hutu ont été encadrés et mobilisés par
les autorités locales pour tuer. Lorsque des milliers de familles
Tutsi étaient rassemblées dans les églises, les écoles et les
stades, les militaires commençaient l'extermination à la grenade
et aux mortiers, mais la population était conviée à "finir
le travail" à la machette et à la houe. Après le génocide,
les biens des familles massacrées étaient répartis par les autorités.
Les Tutsi n'ont pas été les seules victimes. Le génocide s'est
accompagné du massacre de plusieurs milliers de démocrates hutu
qui s'opposaient à cette entreprise démente.
La thèse du double génocide :
Dominique de Villepin évoque «les terribles
génocides» rwandais sur RFI le 1e septembre 2003. Lors du
Sommet franco-africain de Biarritz en novembre 1994 le Président
François Mitterrand avait également employé le pluriel, «génocides»,
pour désigner ce qui venait de se passer au Rwanda.
Lutilisation
du pluriel pour désigner ce qui sest passé au Rwanda implique
une adhésion aux thèses révisionnistes propagées par les génocidaires
rwandais. La reprise jusquen 2003 d'une théorie révisionniste
par une voix officielle montre qu'il s'agit là pour la politique
française d'un problème majeur, permanent et profond : Cest
la suite logique à l'implication militaire, diplomatique et financière
des autorités françaises dans le génocide rwandais. Elle évoque
aussi la prégnance dans ces mêmes sphères de l'ethnisme, ce racisme
issu du passé colonial et du néocolonialisme présent.
En avril 1994 et pendant trois mois, plus
d'un million de personnes, des Tutsi, ont été tuées au Rwanda
parce qu'elles n'appartenaient pas à la bonne "ethnie".
Au Rwanda, pourtant culturellement et linguistiquement homogène,
les Tutsi, repérés par le fichage ethnique officiel (cartes d'identités)
ou au faciès (selon les stéréotypes répandus) ont été systématiquement
tués, des vieillards aux nourrissons. Le viol et la torture avant
la mise à mort ont également été systématisés.
Les dirigeants politiques Hutu favorables
aux accords dArusha et qui refusaient la logique ethnique
du gouvernement génocidaire ont également été tués. Les Hutu qui
refusaient de participer au génocide, désignés par la propagande
du «Hutu Power» comme des traîtres, étaient également assassinés
par les milices et les forces gouvernementales rwandaises. Il
y eut également des Hutu tués par erreur, les stéréotypes racistes
du Tutsi « long et mince » ayant parfois trompé
les miliciens.
La thèse du «double génocide» accusant le FPR
davoir massacré des Hutu visés en tant que tels na
jamais été confirmée.
Le FPR a certes fait la guerre et a tué :
Les soldats du FPR ont tué des membres des FAR et des milices
Interahamwe. Lorsque les miliciens fuyaient, ils emmenaient
la population Hutu en otage. Dans plusieurs cas, les troupes du
FPR ne firent pas la distinction entre les milices génocidaires
(qui ne portaient pas duniformes) et les civils. Il est
donc probable que le FPR ai commis des crimes de guerre, mais
il ne sagit en rien dun génocide contre les populations
Hutu. Par ailleurs, le Tribunal Pénal International pour le Rwanda
(TPIR) est compétent pour juger les crimes de guerre commis par
le FPR si ces derniers sont confirmés (résolution 955).
La
volonté des dirigeants français dattribuer au FPR des exactions
à caractère génocidaire sur les populations Hutu rwandaises est
sans doute une façon de se justifier davoir soutenu, avant,
pendant et après le génocide les militaires et le gouvernement
ethniste qui au Rwanda ont planifié et exécuté le génocide des
Tutsi.
Lopération « humanitaire »
Turquoise:
Lopération « humanitaire » autorisée
par la résolution 929 de lONU cachait une tentative de soutien
militaire aux organisateurs du génocide.
Alors que le génocide des Tutsi est presque
achevé et que le FPR est proche de remporter la victoire militaire
contre les troupes gouvernementales rwandaises qui lont
exécuté, le Conseil de sécurité de lONU autorise par sa
résolution 929 du 22 juin 1994 une opération temporaire de deux
mois «à but humanitaire» proposée par la France.
Le Gouvernement Intérimaire Rwandais (GIR), responsable
de lexécution du génocide a pris part au vote du Conseil
de sécurité et a voté en faveur de cette «opération humanitaire»
!!
Cette opération Turquoise est en fait conçue
pour apporter un soutien aux forces génocidaires, les FAR, en
déroute devant lavancé du FPR, et pour imposer au Rwanda
des négociations entre le FPR et le GIR, le Gouvernement Intérimaire
Rwandais issu du coup détat du 7 avril et qui a encadré
le génocide. Le mot « génocide » nest dailleurs
même pas cité dans la résolution 929.
La France ne peut en effet
accepter la victoire du FPR contre une armée quelle a formée
et entraîné. Alain Juppé, alors Ministre des Affaires étrangères,
déclare le 20 juin 1994 : «Une victoire du FPR serait
intolérable.»
Ainsi, officiellement pour arrêter le génocide, la France
renvoie au Rwanda les militaires qui avaient formé pendant quatre
ans les FAR, les forces gouvernementales rwandaises qui ont encadré
et exécuté le génocide
Le colonel Jacques Rosier, qui a été le commandant
de lopération Noroît de juin à novembre 1992 et
qui a participé aux combats contre le FPR en février 1993
sera le chef du Groupement des Opérations spéciales
durant lopération Turquoise.
|
Alison Deforges rappelle que «Mitterrand
insista dabord sur le fait que les troupes françaises devaient
prendre le contrôle de lensemble du Rwanda». Ce nest
que parce que le Premier Ministre Balladur y était opposé quun
compromis fut adopté. Le rapport de fin de mission du général
Lafourcade établit clairement que lopération Turquoise navait
pas grand chose dhumanitaire mais était bien une opération
militaire.
La
force a été utilisée non pas contre les auteurs du génocide mais
contre le FPR
La force militaire française nest pas
utilisée pour sauver les survivants : Presque systématiquement
les Français répondent quils nont pas les moyens dintervenir
pour sauver les rescapés. Finalement, à défaut de pouvoir maintenir
le GIR dans la zone quil contrôle, devant lavancée
du FPR, la France crée la ZHS, la « Zone Humanitaire Sure. »
La « Zone Humanitaire
Sure »:
La «zone humanitaire sure» nest sûre que pour les
génocidaires. Les Français assurent ainsi limpunité à des
criminels contre lhumanité.
Contrairement à la NINUAR (force dinterposition
des Nations-Unis), les militaires français disposaient du droit
dutiliser la force. Ils nont cependant pas arrêté
la plupart des assassins, ceux quils ont arrêtés ayant été
relâché : Ils purent ainsi continuer le génocide au Rwanda,
dans la ZHS jusquen août, puis plus tard au Congo dans les
camps de réfugiés.
La Radio Télévision des Milles
Collines continuera à appeler les populations au génocide en émettant
depuis la ZHS.
Alors
que dans la partie du Rwanda contrôlée par les troupes du FPR
le génocide avait pris fin, il y avait de nombreux massacres dans
la «Zone Humanitaire Sure» où se sont réfugiés les miliciens et
les forces armées rwandaises qui encadraient le génocide.
Lopération Turquoise aura donc permis aux
génocidaires de se replier vers le Congo (entraînant avec eux
une partie de la population en otage) où ils ont continué les
massacres des Tutsi dans les camps de réfugiés quils contrôlaient.
Les génocidaires se sont transformés en «réfugiés», faisant basculer
la région dans le chaos pour une longue période.
Résumé
compilé à partir des travaux de JP. Gouteux,
J. Morel
E. Apard et D. Maillard
Commémor'action du génocide à Toulouse - Avril 2004
9 Avril Place Arnaud
Bernard (Toulouse)
|
Soirée
Rwanda
EXPOSITION - TEMOIGNAGES - PROJECTIONS -
Survie 31 - Collectif
des 100 jours |
8 avril
Cinéma UTOPIA
(Toulouse) |
Rwanda,
un cri d'un silence inouï
Projection + débat en précence de la réalisatrice
Anne Lainé - Survie 31 - Collectif
des 100 jours |
7 Avril
Place Wilson
(Toulouse) : à 12 h 00 (rassemblement
à 11 h 45) |
COMMEMORATION
DU GENOCIDE DES TUTSIS DU RWANDA
DIE-IN
- Survie 31 - Collectif
des 100 jours [ Photos
] |