Mur de l'apartheid ? ou mur de l'annexion et du démantèlement ?

 

La discussion à propos du mur et de sa signification peut paraîre dérisoire, alors que la construction de ce monstrueux bloc de béton continue à avancer. Mais derrière cette discussion gît toute la problématique de la colonisation sioniste en Palestine.

Depuis plus d'un an, le mur construit par l'Etat sioniste à l'intérieur des territoires occupés en 1967 est désigné par Mur de l'apartheid : le terme apartheid signifie la séparation raciale, comme si le but de la construction du mur consistait à séparer la société palestinienne de la société israélienne, la société sous occupation de la société occupante, et que le mur est venu mettre un terme à une vie commune pour enfermer les Palestiniens, comme leurs confrères sud-africains, dans des ghettos. S'il y a des similitudes dans les deux expériences, sioniste et sud-africaine, la comparaison s'arrête là, car ni les Blancs sud-africains ne ressemblent aux Israéliens, ni le problème essentiel des Palestiniens n'est la séparation raciale.

En Palestine, les Palestiniens ont été expulsés de leurs terres qui ont été expropriées. En Palestine, les Israéliens sont des colons, qui ont fondé leur propre Etat sur le démantèlement et la destruction de la société palestinienne. L'idéologie sioniste qui fonde la société israélienne considère que la Palestine doit être entièrement judaïsée, que la terre palestinienne appartient aux Juifs du monde entier. Pour les Israéliens, les Palestiniens n'existent pas en tant que peuple, ce ne sont que des Arabes ayant vécu par erreur sur cette terre, qui leur revient. Donc, le but de l'Etat sioniste d'Israël est le démantèlement de toute société palestinienne, la destruction de toute possibilité de vie sur cette terre, pour forcer les Palestiniens à s'en aller, à laisser la terre "sans peuple".

C'est dans ce sens que les colons sionistes ne veulent pas de la présence palestinienne, même dans des ghettos. C'est dans ce sens que les sionistes ne veulent pas d'une main d'œuvre palestinienne à bon marché, contrairement aux Blancs de l'Afrique du Sud, préférant une main d'œuvre émigrée de tous les pays du monde, de préférence juive. Pour l'Etat d'Israël, toute présence palestinienne en Palestine témoigne de ses propres crimes et constitue en même temps une menace pour son projet et son rêve.

Bien évidemment, les projets des colonisateurs font face aux résistances des peuples qui les obligent à modifier leurs plans, mais pas leur idéologie ni leurs buts ultimes.

Alors qu'en Afrique du Sud, les peuples noirs étaient parqués dans des bantoustans qui leur permettaient malgré tout de conserver leurs structures sociales, le projet sioniste en Palestine vise à démanteler les structures sociales des Palestiniens. Alors que les Blancs de l'Afrique du Sud ne vivaient pas sur un mythe, n'appellaient pas une population blanche précise à venir coloniser ce grand pays, les colons sionistes installés en Palestine continuent à lancer des appels pour faire venir des Juifs, le projet étant une colonisation de peuplement, vivant à la place des Palestiniens, et non à leurs côtés.

Le mur construit actuellement en Cisjordanie, dans les territoires occupés en 1967, représente une étape supplémentaire dans la colonisation sioniste de la Palestine. Dans les territoires occupés en 1967, l'Etat sioniste a construit des colonies, à l'intérieur même des agglomérations palestiniennes, séparant des villages et empêchant toute continuité de vie de la population palestinienne. Les colonies sont des blocs installés en plein milieu des agglomérations, et à al-Khalil, les colonies rongent l'intérieur même de la ville. La ville sainte d'Al-Quds est depuis plusieurs décennies entourée de colonies qui la séparent de son environnement palestinien. Les "routes de contournement" reliant les colonies qui s'enfoncent en Cisjordanie aux routes qui sillonnent l'Etat sioniste ont constitué une étape dans l'enfermement des Palestiniens dans des espaces réduits et dans la dislocation de leurs agglomérations en plusieurs petits territoires. Que ce soit par les colonies de peuplement, par les routes qui les relient ou par le mur, il s'agissait pour les colons sionistes d'annexer la terre fertile, d'empêcher les Palestiniens de continuer à la travailler et d'en vivre, de réduire les Palestiniens à des individus sans attaches, végétant dans des espaces réduits, prélude à leur départ "volontaire" ou à leur expulsion. Jusqu'à présent, ceux qui sont appelés les extrémistes juifs, qui représentent en réalité le fond de la pensée sioniste, le disent clairement : il n'y a pas de place pour les Palestiniens entre la mer et le fleuve (le Jourdain) et pour eux, l'Etat palestinien est la Jordanie. Même si les sionistes "modérés" ne le proclament pas, c'est encore ce plan ultime du sionisme qui est en train d'être mis en œuvre, étape par étape, et ce, depuis la proclamation Balfour, en 1917, proclamation d'un ministre britannique offrant la Palestine au mouvement sioniste.

Depuis la déclaration Balfour, le même schéma

Ce qui s'est passé dans les territoires occupés en 1967, que ce soit dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie reprend point par point ce qui s'est passé à l'intérieur de la ligne verte, soit la partie palestinienne occupée en 1948. Avant cette date, les colonies sionistes se sont installées dans des lieux stratégiques et sur des terres fertiles. Avec la constitution de l'Etat, l'appareil qui pouvait "judiriquement" exproprier et coloniser la terre, les Palestiniens restés dans cet Etat ont été expropriés et regroupés dans des agglomérations, menacées actuellement de démantèlement. En 1948, une grande partie de la population citadine des villes de Akka, Haïfa, Yafa, Ramleh, Lod, la partie ouest d'al-Quds ainsi que les paysans de plusieurs régions ont été expulsés hors de la partie occupée, représentant aujourd'hui la population palestinienne qui vit principalement dans les camps de l'exil, que ce soit en Cisjordanie, la bande de Gaza, ou dans les pays arabes comme la Jordanie, le Liban et la Syrie.

La population palestinienne restée sur place, essentiellement paysanne, a assisté au cours de la première décennie suivant la nakba, à une vaste opération d'expropriation de leurs terres, au regroupement de la population dans des espaces réduits, qui sont aujourd'hui la Galilée, le Triangle et une partie du Naqab. Ces expropriations "légales" se sont déroulées sous un régime d'exception appliqué aux régions demeurées arabes, puisqu'elles sont restées sous administration militaire jusqu'en 1965. Les populations expropriées des villes et régions de Safad et Tabaraya se sont retrouvées dans l'agglomération de Nazareth. Les Bédouins du Naqab, qu'ils soient paysans ou nomades, ont été regroupés dans un espace réduit proche de la ville de Beer Saba, espace qu'ils ne pouvaient quitter pendant toute la durée du régime militaire. Quant à la ville de Beer Saba, sa population a été expulsée vers la Jordanie ou l'Egypte. Pendant cette période, des massacres ont été commis, pour servir de leçons à tous ceux qui oseraient résister.

Pendant cette période, les grandes agglomérations juives sont nées, des sortes de colonies monstrueuses, démantelant le paysage palestinien et coupant toute continuité de peuplement palestinien. Dans le Triangle, sept colonies, les sept étoiles, sont installées juste là où les stratèges sionistes pensent empêcher la continuité de peuplement entre les principales agglomérations palestiniennes comme Umm al-Fahm et Taybe des autres situées en Cisjordanie.

Après avoir achevé ce plan de "ghettoïsation" de la majeure partie de la population palestinienne, dans trois zones principales, les planificateurs sionistes ont commencé à ronger ces zones. La construction de Nazareth-Illit au-dessus de la ville arabe de Nazareth en est l'exemple le plus marquant. La colonie de Nazareth-illit est construite sur des terres palestiniennes expropriées. Il a été prévu la construction d'une autre colonie juive au-dessus de Ar'ara, dans le Triangle, mais la résistance de la population pendant plus d'une dizaine d'années a annulé cette construction.

Aujourd'hui, la menace du démantèlement de ces zones arabes n'est pas écartée. Dans le Naqab, l'espace réduit où ont été parqués les Bédouins est devenu le point de focalisation du mouvement de la colonisation sioniste.

Colonies et routes pour disloquer le paysage palestinien

Démantèlement de toute agglomération palestinienne des deux côtés de la ligne verte, tentative de dislocation de la société palestinienne sur tout espace demeuré palestinien, que ce soit dans la partie occupée en 48, dans la bande de Gaza ou en Cisjordanie. Avant même la construction du mur en Cisjordanie, les sionistes ont démantelé la Cisjordanie par les blocs des colonies et les routes de contournement. La zone nord (Naplouse et Jénine), la zone centrale (qui va de Salfit jusqu'à al-Quds) et la zone du sud (Bethlehem et al-Khalil). Mais à l'intérieur même de ces zones, plusieurs espaces palestiniens deviennent de plus en plus réduits. Le mur n'est venu que pour compléter ce dispositif qui fonctionne depuis l'installation sioniste en Palestine. Dans la bande de Gaza, les colonies séparent trois zones principales, et ces trois zones de peuplement palestinien sont grignotées progressivement par des colonies, des routes et autres dispositifs de dislocation et d'annexion.

Ce rappel historique de la colonisation et de la présence sionistes en Palestine veut expliquer que le mur construit ne fait que compléter le plan sioniste, plan qui vise à rendre impossible toute espèce de vie palestinienne en disloquant la société. Il ne vise pas à séparer les Palestiniens des Israéliens, il n'a de fonction d'apartheid que concernant un point, avancé par le PENGON, et qu'il faut prendre en compte : en enfermant la population palestinienne dans des ghettos, sans possibilité de vivre, la main d'œuvre palestinienne sera utilisée dans les colonies, si elle demeure et s'accroche à sa terre, même sans pouvoir la travailler. La population palestinienne enfermée dans ces ghettos n'aura le choix que l'exil ou la vie dans des prisons à ciel ouvert, se rendant au travail dans les colonies pendant la journée et revenant le soir pour "se reposer" dans les ghettos. C'est d'ailleurs ce qui se passe, sans la présence du mur, pour la population palestinienne du Naqab, qui a été réduite à former une main d'œuvre pour les colonies et installations juives de la région, parce qu'elle continue à résister sur place. Que ce soit en Cisjordanie ou dans le Naqab, les colons sionistes envisagent et ont déjà commencé à le faire, à importer une main d'œuvre bon marché des pays asiatiques, même non juive, pour remplacer la main d'œuvre palestinienne.

C'est dans ce sens qu'il faut concevoir le mur, non pas en tant que mur physique de séparation, mais instrument supplémentaire de colonisation et de démantèlement.

Les pouvoirs israéliens prétendent que le mur est conçu pour empêcher les opérations militaires contre les civils israéliens, pour empêcher le passage des jeunes de Cisjordanie vers les zones situées de l'autre côté de la ligne verte. L'assemblée générale de l'ONU ainsi que la Cour Internationale de Justice ont répondu de manière adéquate à ces prétentions : le mur annexe une partie de la Cisjordanie et ne répond en rien aux questions sécuritaires de l'Etat d'Israël. D'où la condamnation.

Peut-on envisager qu'Israël construise le mur vers la ligne verte ? Si certains pensent que oui, que faire des colonies qui s'enfoncent loin dans la Cisjordanie, comme celle d'Ariel par exemple, qui sépare Naplouse du reste du pays ? Que faire de toutes ces colonies qui se trouvent le long du Jourdain, qui séparent les plaines fertiles des versants Est des montagnes de Cisjordanie, et de cette route qui longe à l'Est la Cisjordanie du nord, qui va de Bisan à Ariha (Jericho) et où l'on n'aperçoit que quelques Palestiniens devant leurs échoppes venus vendre des produits touristiques?

Pour Israël, un mur qui longe la ligne verte n'a aucune signification, car, contrairement à ce qu'il affirme, il n'a aucune fonction sécuritaire. En réalité, c'est un mur conçu pour délimiter ce qui reste de la présence palestinienne en Cisjordanie, après 27 ans d'occupation et de colonisation.

Demander la destruction du mur est juste à condition de voir le mur comme un instrument supplémentaire de colonisation, et non pas un mur de l'apartheid, qui séparerait soi-disant deux sociétés égales ou inégales, peu importe. Le mur sépare, mais sépare avant tout les Palestiniens entre eux, il sépare les Palestiniens de 48 de leur peuple vivant en Cisjordanie, comme le montrent les dispositifs récents contre les Palestiniens de 48. Tout Palestinien de l'intérieur voulant visiter sa famille en Cisjordanie doit obtenir une autorisation, rester au moins un mois là-bas, ce qui exclut toute personne qui travaille. Tout Palestinien de 48 se rendant "illégalement" en Cisjordanie doit payer une amende de 5000 shekels. Ces dispositions concernent uniquement les Palestiniens de 48, et non les Juifs israéliens, alors que les deux catégories sont considérées comme des citoyens de l'Etat d'Israël.

Rappelons aussi que les Palestiniens de 48 sont interdits depuis deux ans de se rendre dans la bande de Gaza.

Le mur sépare également et surtout les Palestiniens de Cisjordanie eux-mêmes, il est un obstacle à leurs mouvements, à leur travail, à leur vie familiale et professionnelle, il poursuit les buts des colonies, des routes de contournement et aussi des multiples barrages de l'armée d'occupation et des colons, quii assurent ces fonctions dans la bande de Gaza également.

La lutte contre le mur, prioritaire ?

Parmi les Palestiniens et les Arabes en général, un débat a eu lieu sur précisément la priorité accordée à la lutte contre le mur, nommé mur de l'apartheid. Si certains comme le PENGON ont fait de la lutte contre le mur leur priorité, d'autres ont rejoint le mouvement plus tard non pas parce qu'ils ne voyaient pas le danger représenté par le mur, mais parce qu'ils craignaient que le mur ne masque le vrai problème, celui de la présence sioniste en Cisjordanie, avec les colonies. Mais la résistance populaire contre le mur a balayé ces craintes et la question du mur est devenue une question prioritaire, dans les régions menacées, comme actuellement la ville d'al-Quds et son environnement.

D'autres considèrent que la lutte contre le mur est vaine, à cause de l'enchevêtrement de population créé par les nombreuses colonies et la modification du paysage de la Cisjordanie. Ils préfèrent en cela mener une lutte de longue haleine, consistant à dire qu'ils sont pour un Etat unique sur toute la terre palestinienne, et que le mur ne disparaîtra qu'avec la formation de cet Etat unique, qui serait bi-national, dénommé Israël-Palestine ou Palestine-Israël.

La gravité d'une telle formulation, à l'heure actuelle, malgré les bons sentiments qui la sous-tendent, est qu'elle ne se différencie pas, sur le terrain, des revendications des colons et des sionistes les plus mordus. Car les adeptes de cette analyse ne prennent pas en compte la dislocation et le démembrement de la terre palestinienne et prennent pour acquis la présence des colonies, qu'elles soient officielles ou "sauvages". Pour eux, un coup de baguette magique transformerait les vermines coloniales en gentils citoyens. Mais quelle place pour le peuple palestinien dans ce paysage où dès à présent, il est déjà enfermé dans des espaces réduits et disloqués ?

Au fur et à mesure que la situation politique leur semble de plus en plus complexe, les adeptes de l'Etat unique lèvent la voix et prennent de la place, croyant que leur revendication actuelle constitue une avancée qualitative par rapport à celle des deux Etats, mais en réalité, ils ne font qu'entériner du même coup non seulement l'invasion sioniste de la Palestine de 48 mais également l'ivasion et la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza, car ce n'est pas la revendication d'un Etat Palestinien sur tout le territoire de la Palestine qu'ils revendiquent, comme le proclamait la Charte Palestinienne, avec le retour au pays de tous les réfugiés, mais une coexistence des colons et des colonisés sur la terre palestinienne, avec une modification radicale de l'idéologie dominante sioniste, comme si on pouvait modifier ou supprimer une idéologie par des formules magiques.

La plupart des Palestiniens et des Arabes en général restent perplexes devant ce déferlement de bons sentiments. D'abord, se disent-ils, pourquoi les adeptes d'un tel Etat unique ne reprennent-ils pas la charte, tout simplement, puisque la Charte elle-même admet la présence des Juifs en Palestine ? Deuxièmement, pourquoi ne pas lutter clairement contre le mur et exiger le démantèlement de toutes les colonies en Cisjordanie et à Gaza ? Certains de ces adeptes ont avancé même le terme de "nettoyage ethnique" en relation avec le démantèlement de ces colonies, comme si la résistance palestinienne contre la colonisation procédait d'une idéologie raciste et raciale. Troisièmement, les adeptes de l'Etat unique excluent de leur solution les forces islamiques palestiniennes, que ce soit dans les terres occupées en 67 ou dans les terres de 48, ce qui signifie qu'une dislocation supplémentaire du peuple palestinien est nécessaire pour mettre en place leur projet. Ils ont choisi les "bons palestiniens" contre les "mauvais", car ils ne peuvent s'envisager dans le cadre de l'unité du peuple palestinien ni à fortiori, dans l'unité des peuples arabes autour du peuple palestinien. Ce qui nous amène à quatrièmement, la dimension arabe du conflit est entièrement ou partiellement occultée par les adeptes d'un tel Etat, dimension où le peuple palestinien n'est pas un peuple isolé face à un géant, mais une avant-garde de la lutte arabe contre le sionisme, les forces d'occupation et l'asservissement de toute la région.

Cinquièmement : les adeptes d'un tel Etat, mais aussi les adeptes de toutes les solutions américaines, européennes, israéliennes, etc… considèrent que la difficulté actuelle de la situation, soit les rapports de force actuels, sont une base pour définir leur stratégie, et non pas l'historique et la nature du conflit. Ce qui signifie que face à un rapport de forces militaire, économique, stratégique favorable à l'Etat d'Israël, ils modifient leurs revendications, soit en acceptant tout ce qui est donné, soit en proposant une solution idéologique pour masquer l'absence de perspective politique.

La lutte contre le mur dans une perspective stratégique

Contre les adeptes d'un Etat unique, regroupant les colons et les victimes des colons, le colonisateur et le colonisé, dans un œcuménisme bon enfant, faisant l'économie de la lutte et de la résistance, la lutte actuelle contre le mur et contre les colonies en Cisjordanie et à Gaza, placée dans une perspective stratégique de la lutte contre l'Etat d'Israël, contre le sionisme et contre la domination étrangère, prend un sens politique profond : elle signifie à la fois la poursuite de la résistance palestinienne et la mobilisation du peuple palestinien autour de cibles matérielles représentatives de l'idéologie sioniste, sans pour autant occulter les autres cibles ou les autres revendications telles que la question des prisonniers, la question d'al-Quds, le droit au retour, la reconnaissance nationale et autonome des Palestiniens de 48, etc.. toutes ces questions se ramenant en fin de compte à la lutte contre l'occupation.

R. Ousseiran

Palestine en Marche | 29 juillet 2004