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Mis en ligne le 9 février 2005

Oiseau-tempête

revue de critique sociale
http://oiseautempete.internetdown.org/

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Oiseau-tempête est une revue de critique sociale créée en 1997. Elle est réalisée par un collectif d’une dizaine de personnes aux itinéraires divers, s’inspirant des idées anarchistes, marxistes, situationnistes ou surréalistes.

La plupart ne se reconnaissent complètement dans aucun de ces courants. On peut, pour qualifier le projet auquel la revue veut contribuer, retenir les termes communiste, libertaire et internationaliste. Nous voulons la mise en commun des richesses et des tâches et refusons tout pouvoir institué, toute médiation inutile. Nous pensons que la liberté commune est la condition nécessaire à l’épanouissement de la liberté de chacun. Oiseau-tempête, recherche, y compris dans l’élaboration de sa maquette, un usage critique de l’imaginaire et de la poésie, dont le pouvoir subversif en fait le bras armé de nos rêves.


Qu’est-ce que Oiseau-tempête ?

C’est d’abord le nom populaire d’un oiseau des mers, le pétrel, réputé pressentir les tempêtes. Ce fut aussi le surnom donné au Niveleur anglais Edward Sexby, mort en prison au XVIIe siècle pour avoir prôné la communauté des biens et appelé au meurtre du dictateur Cromwell1. C’est aujourd’hui le titre d’une revue, publié par un collectif qui entend contribuer, dans la mesure de ses moyens, au projet révolutionnaire de rupture avec le système capitaliste fondé sur le salariat, l’exploitation et la domination. Les membres du collectif décident du contenu de la revue, la financent et la réalisent, jusqu’à la maquette inclusivement. L’activité du collectif se traduit aussi par d’autres modes d’intervention : supplément Le Grand jeu (sur la guerre en Afghanistan), tracts à propos des élections d’avril 2002, de la guerre d’Irak 2003, tenue d’un site web, rencontres thématiques ouvertes...

Combien êtes-vous et depuis quand existez-vous ?

Oiseau-tempête a été créé en 1997 par quelques individus qui, pour la plupart, se sont rencontrés à la Bonne Descente, un local d’agitation sis à Paris-Belleville, et retrouvés dans le désir commun d’intervention suite à la grande grève de 1995. Nous sommes aujourd’hui une dizaine. Depuis la création de la revue, un peu plus d’une vingtaine de personnes y ont participé.

Oiseau-tempête a longtemps été hébergée par Ab Irato. Quel est le lien entre les deux collectifs ?

Impliqué dans la création de la revue, Ab Irato se consacre à l’édition de livres de critique sociale. Les quatre membres de son collectif participent à la revue. Par commodité, les adresses postales et Internet ont été communes jusqu’à présent.

Comment fonctionne le collectif ?

Le collectif se réunit une fois par semaine à Paris. Les décisions concernant la revue sont prises lors de ces rencontres. Les tâches de fonctionnement, rédactionnel ou administratif, sont réparties entre les membres à chaque nouveau numéro. Prendre part à ces tâches collectives va de soi ; en revanche, il n’a jamais été nécessaire d’écrire des textes pour participer à la revue.

Comment les textes publiés sont-ils choisis ?

L’ensemble des textes et des images proposés sont distribués, puis discutés collectivement, si possible en présence de l’auteur. À l’issue de ces discussions, les textes peuvent être ou non retenus pour publication. La maquette du numéro, l’ordre des textes et l’emplacement des images sont également l’objet d’une discussion collective. Oiseau-tempête n’est donc pas et ne souhaite pas devenir une « revue de publication », simple relais d’analyses et de points de vue élaborés ailleurs, pour laquelle publier serait une activité et un but en soi. Cela dit, nous lisons volontiers les textes qui nous sont proposés.

Cela signifie-t-il qu’il existe une « ligne » Oiseau-tempête ?

Les membres du collectif ont eu des itinéraires divers, s’inspirant des idées anarchistes, marxistes, situationnistes ou surréalistes. La plupart ne se reconnaissent complètement dans aucun de ces courants. Oiseau-tempête n’est pas l’émanation d’un groupe politique, dont il exprimerait la ligne. Les membres du collectif s’accordent néanmoins sur quelques partis pris qui, au fur et à mesure des débats, des départs et des nouvelles arrivées, on tressé une espèce de fil rouge : l’effort de compréhension de ce monde n’a de sens que s’il a pour but d’en précipiter la fin.

Quels sont ces partis pris ?

Il s’agit de combattre toutes les formes de séparation, par nature « apoétiques », qui s’incarnent sous les masques toujours renouvelés du mensonge réformiste (citoyennisme, garantisme, avant-garde artistique ou politique, etc.). Sont pareillement critiquées et rejetées dans nos colonnes toutes les formes de démocratisme, c’est-à-dire de gestion présente ou prétendument alternative du système capitaliste : démocratie représentative, autogestion, municipalisme libertaire, et autres à venir. Nous nous gardons également des consolations identitaires, qu’elles soient nationales, culturelles ou sexuelles.

Mais encore : êtes-vous plutôt marxistes ou anarchistes ?

Certainement trop marxiens pour certains anarchistes, et trop anarchistes pour d’autres ! Dans cette période de confusion, la clarification théorique est à nos yeux une activité nécessaire et salutaire. Nous essayons de développer un espace et un outil de débat et d’élaboration critique, sans exclusive dogmatique ni niaiserie œucuménique, en nous faisant l’écho des luttes sociales du monde. S’il fallait qualifier le courant dans la tradition duquel nous nous situons et le projet que nous poursuivons, nous pourrions retenir les termes communiste, libertaire et internationaliste. Communiste, parce que nous voulons la mise en commun des richesses et des tâches. Libertaire, parce nous refusons tout pouvoir institué, toute autorité imposée, toute médiation inutile. Communiste et libertaire, parce que nous pensons que la liberté commune est la condition nécessaire à l’épanouissement de la liberté de chacun. Internationaliste, enfin, parce que cela ne prend sens qu’à l’échelle de la planète entière. Ajoutons que le terme internationaliste - qui doit s’entendre comme une précision de l’anticapitalisme - est un excellent antidote aux débats sur l’« antimondialisme ».

Peut-on qualifier Oiseau-tempête de revue « culturelle » ?

La critique du capitalisme, loin de se réduire à la critique de l’économie politique, s’applique à l’ensemble des rapports sociaux de ce qu’on appelle la vie quotidienne. Tous les spécialistes de la création artistique ou de l’action sociale cautionnent, par leur activité séparée, la division du travail qui se trouve à la racine de la misère de nos vies. Ils ne peuvent que reproduire sous d’autres formes l’état des choses existant. La poésie, l’utopie, dès lors qu’elles sont enfermées dans le domaine séparé de la "culture", se vident du pouvoir subvsersif qui en font le bras armé de nos rêves.

Oiseau-tempête le site

Publié le mercredi 9 février 2005
Mise à jour le mercredi 9 février 2005

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