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Mis en ligne le 11 mars 2005

Retour forcé des Réfugiés au Cabinda

Communiqué de presse
Comité d’Action d’Aide aux Réfugiés Cabindais

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Le Comité d’Action d’Aide aux Réfugiés Cabindais (CAARC) proteste contre le Retour forcé des Réfugiés au Cabinda où la guerre continue à faire encore des victimes. L’armée angolaise continue à massacrer la population civile sans défense. Il y a violations des Droits de l’Homme de tout genre : Viols des femmes et enfants, enlèvements, mariages forcés d’enfants mineurs, emprisonnements extrajudiciaires etc. Comme l’a témoigné Human Rights Watch dans son rapport du 23 Décembre 2004 sur les violations des Droits de l’Homme au Cabinda et aussi le Rapport de la Société Civile Mpalabanda du 1er Février 2005 où ils dénoncent également de nombreux cas de tueries et d’exactions commis par l’armée angolaise.

Le Congo-Brazzaville compte plus de 18 000 Refugiés Cabindais dont 10 000 tout près de Pointe-Noire. Le centre de Réfugiés de Kondi-Mbaka habité par près de 5 000 réfugiés Cabindais fait l’objet d’investigation par une commission conjointe des représentants des Gouvernements du Congo, d’Angola et du HCR. Cette commission demande aux réfugiés d’aller visiter certains villages du Cabinda. Depuis 4 ans, les Réfugiés sont harcelés et menacés d’expulsion par les autorités congolaises qui exigent leur retour au Cabinda.

Le CAARC pose la question : comment le HCR peut-il entrer en complicité avec l’armée angolaise qui mène une Opération de Nettoyage au Cabinda ?

L’Angola mène une propagande fallacieuse partout dans le monde pour convaincre l’Opinion

Publique Internationale qu’il n’y a plus de guerre au Cabinda. Cependant en réalité le gouvernement continue de renforcer les effectifs militaires qui se montent à plus de 40.000 soldats suréquipés.

En 2001, une opération similaire de retour forcé des réfugiés Cabindais était menée à Pointe-Noire au Congo/Brazzaville et dans le Bas-Zaire avec l’aval du HCR et l’implication directe de son Représentant, en l’occurrence Monsieur Didier.

Monsieur Didier avait menti à la Direction du HCR en disant que dans toutes les provinces angolaises il y avait la guerre à l’exception du Cabinda où régnait la paix et que les réfugiés voulaient rentrer chez eux. Quand nous avons été informés de cette situation, une délégation du CAARC s’est rendue à Genève et a été reçue par Monsieur Chil MIRTENBAUM le 29 Août 2001. Notre délégation a exprimé son indignation devant les mensonges orchestrés par celui qui était supposé protéger les réfugiés, mais qui aidait les angolais à contraindre les réfugiés au retour forcé.

Aujourd’hui la même opération se répète. En ce moment même une délégation conduite par Monsieur TOUN VERGAS soit disant responsable du HCR au Congo prépare le retour de réfugiés au Cabinda. Selon les informations qui nous parviennent de Pointe-Noire, la délégation est composée de membres du HCR, de Congolais, d’Angolais et de réfugiés Cabindais qu’ils ont obligés d’accompagner à l’intérieur du Cabinda. La délégation devait quitter Pointe-Noire le Lundi 21 Février 2005.

Pendant ce temps, depuis une quinzaine de jours dans le Nord du pays, l’armée angolaise a lancé une offensive à l’arme lourde, soutenue par des hélicoptères qui partent de Tchiowa. La situation humanitaire est dramatique. Les réfugiés abandonnés à leur sort, attendent une assistance.

Le 29 Décembre 2004, au Cabinda à Pumbu Tsionzo dans la Région de Necutu, 4 femmes ont été enlevées et prises en otage par les soldats angolais qui se trouvent dans cette région. Parmi les 4 femmes, figure Madame Rebecca NTALU, mère de 8 enfants. Elles seraient soupçonnées d’être les épouses d’éléments du FLEC (Front de libération de l’Enclave du Cabinda). Après avoir été violées et torturées, actuellement elles sont enfermées dans des camps militaires où elles subissent des rapports sexuels forcés et elles servent de « boucliers humains » dans les patrouilles de l’armée à la recherche des campements du FLEC.

Le 15 Février 2005 à 9 heures du matin à Boma dans le Bas-Congo, au Congo/Kinshasa, un

Haut responsable Cabindais Monsieur Alexandre MBATCHI a été enlevé par les militaires Angolais présents au Congo/Kinshasa. Cette opération a été réalisée sous l’ordre du Major Rufino MIGUEL. Mr Alexandre MBATCHI a été arrêté et amené dans une jeep directement à l’Aéroport de Boma. Malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas de traces de Monsieur Alexandre MBATCHI. Ce genre d’enlèvement est monnaie courante dans les pratiques de l’armée angolaise.

Au Cabinda la guerre continue malgré le silence criminel de la Communauté Internationale au nom du pétrole, que l’Angola utilise pour acheter la conscience de l’Opinion Publique Internationale. Nous insistons sur le fait que les conditions de retour des réfugiés Cabindais ne sont pas réunies pour leur sécurité. Partout au Cabinda, l’arrière pays est parsemé de mines antipersonnel, une des armes utilisées par les Forces armées angolaises. Les villages, les routes sont extrêmement dangereuses pour la circulation de la population et l’activité agricole.

D’autre part beaucoup parmi les réfugiés qui étaient rapatriés en 2001 sont morts pendant l’OPERATION de NETTOYAGE qui jusqu’à présent est en cours d’application.

Tenant compte de tous ces éléments ci-dessus évoqués, le CAARC condamne fermement toutes démarches visant au retour forcé des Réfugiés Cabindais dans leur Pays pour satisfaire les appétits du gouvernement angolais au mépris des valeurs humaines et des Droits de l’Homme. Le CAARC demande aux responsables du HCR de mener des enquêtes appropriées et de sanctionner les auteurs de ces initiatives. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette opération de retour forcé au Cabinda, que nous qualifions d’incompréhensible et de non assistance à un peuple en danger. Nous en appelons à la Communauté Internationale, à l’Organisation des Nations Unies, à l’Union Africaine, aux ONG travaillant pour le respect des Droits de l’Hommes, aux hommes et aux femmes de bonne volonté prêt à aider le peuple du Cabinda afin de sortir de cette répression qui dure depuis trente ans.

Dr. Joël BATILA, Virginie Mouanda, pour le CAARC

Contact :

mbandurefugies@yahoo.fr ou

virginie.ley@laposte.net

Publié le vendredi 11 mars 2005
Mise à jour le vendredi 11 mars 2005

Popularité: 43 /100


Vos commentaires:

> Retour forcé des Réfugiés au Cabinda

viva l’angola bande de batards

tamere tasoeur@hotmail.com 2005-10-10 13:25:40

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