La réalité c’est que :
Nous sommes orientés tout petits vers des voies de garage ; 40 % d’entre nous sont au chômage (contre 10 % qui est la moyenne générale). Quand nous obtenons un travail, nous sommes le plus souvent cantonnés au bas de l’échelle et nous y restons avec peu de chances de promotion. Cette exclusion est une violence permanente. A cela, s’ajoute la violence de la répression. Nous sommes traités comme des indigènes au bon vieux temps des colonies.
Nous refusons l’exclusion comme nous refusons les violences policières, les contrôles au faciès, les brimades pour cause de foulard, la surexploitation des sans-papiers. Nous ne supportons plus ce système raciste ni les discours paternalistes ou haineux des médias, des intellectuels et des politiques. Cette façon de nous traiter prolonge la logique coloniale qui n’a disparu ni de l’État, ni des pratiques politiques, ni des mentalités. Traitement post-colonial et discriminations sont intimement liés.
Le texte de l’Appel pour des Assises de l’anti-colonialisme post-colonial
Le texte d’appel au format .doc :
Tout le monde doit se sentir concerné par notre lutte. Personne, quelle que soit son origine, sa situation, ne peut prétendre lutter contre les injustices de notre société sans s’attaquer à ce visage contemporain du colonialisme.
Pour l’égalité, contre l’esprit colonial, manifestons-nous ostensiblement !