Alors que des centaines de jeunes togolais disparaissent en ce moment au Togo, la police a décidé de s’inviter au petit-déjeuner que le Comité de Soutien au Peuple Togolais se proposait d’offrir aux entrepreneurs venus rencontrer le président du Nigeria et de l’Union Africaine, Mr Olusegun Obasanjo, au siège du MEDEF à Paris ce jeudi 26 mai à 8 heures à l’occasion d’un petit-déjeuner à 200 euros HT. Nous souhaitions par cette démarche pacifique (café, pain, beurre et confiture...) les sensibiliser à la cause du peuple togolais, victime du hold-up électoral dont les images ont fait le tour du monde.
C’était sans compter sur la féroce volonté d’un comité d’accueil musclé, composé d’une trentaine de CRS, qui nous ont empêché d’accéder au trottoir devant le siège du MEDEF.
Les policiers ont donc commencé à nous pousser avec force et détermination en direction de la rue Bosquet.
C’est alors que 6 policiers se sont emparés manu militari d’une des manifestantes, Anne-Marie, pour l’amener un peu plus loin. Déplacement au cours duquel un policier déclarait avoir été mordu à la jambe.
Une seconde "charge" nous forçait cette fois-ci à reculer jusque dans la petite rue perpendiculaire, où nous étions encerclés par les policiers, dans l’impossibilité de sortir...
Peu après, d’autres policiers interpellaient Anne Marie, pour l’emmener au commissariat du 7ème arrondissement, où elle a été placée en Garde à Vue, alors que les autres participants étaient raccompagnés au métro, au milieu d’une "haie d’honneur" policière.
Nous avions demandé à rencontrer Mr Obasanjo au cours de sa visite en France. Nous n’avons pas obtenu de réponse.
Poste au Conseil de sécurité de l’ONU, présidence de la Banque Africaine de Développement, remise de la dette du Nigéria, contrats juteux d’un côté, les Droits de l’Homme et la dignité des Peuples africains ne semblent pas peser lourd en face ?
Signer la pétition de soutien à Anne Marie (format pdf)