Les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), réfugiés depuis onze ans dans les forêts de l’est de la RDC, avaient annoncé le 31 mars, à Rome, qu’ils renonçaient à la lutte armée et acceptaient de rentrer au Rwanda. Cette déclaration n’a jamais été suivie d’effet.
"Le gouvernement de la RDC poursuivra ses contacts avec les FDLR afin d’obtenir que ces derniers mettent en application la Déclaration de Rome d’ici la fin septembre 2005", annonce le communiqué conjoint publié jeudi à Kigali à l’issue de deux jours de rencontre tripartite.
Au-delà de cette date, les rebelles s’exposeront à de "graves conséquences", ajoute le communiqué, lu par Richard Sezibera, l’émissaire du président rwandais Paul Kagame pour les Grands Lacs.
Ces conséquences, qui ne sont pas précisées dans le communiqué, seront à la fois "politiques et militaires", selon un officiel rwandais ayant assisté à la rencontre, et qui a requis l’anonymat.
La RDC était représentée dans cette rencontre tripartite par son ministre de la Coopération régionale, Mbusa Nyamwisi, l’Ouganda par son homologue Augustine Nshimye, et le Rwanda par Mme Solina Nyirahabimana, ministre à la Présidence.
Le sous-secrétaire d’Etat américain chargé des Affaires africaines, Donald Yamamoto, jouait le rôle de médiateur, et l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE) et la Mission de l’Onu en RDC (Monuc) étaient également présentes en tant qu’observateurs.