le développement de la précarité, comme mode de gestion, pour déréguler, déréglementer et casser les garanties statutaires et faire reculer les droits sociaux. Tout d’abord dans le privé, avec le "Contrat Nouvelle Embauche", les sanctions contre les chômeurs.
Mais aussi dans le public : instauration du CDI dans la Fonction Publique en lieu et place de la titularisation des non-titulaires, projet des "cadres statutaires" qui n’est pas encore retiré ... jusqu’à l’annonce du recrutement d’ "emplois de vie scolaire" (AVS - AEVS), créant une nouvelle catégorie de précaires encore plus fragilisés . La dégradation du pouvoir d’achat frappe d’abord les plus pauvres et la misère monte. Dans l’Education Nationale, cette précarité catastrophique, se concrétise par le licenciement de la grande majorité des non-titulaires.
La casse des services publics et leur privatisation : ouverture des lignes de chemin de fer au fret privé, privatisation en cours d’EDF, de GDF, du réseau autoroutier et de la SNCM, fermeture des services publics, dont les hôpitaux et les bureaux de poste, jugés non rentables dans les zones rurales faiblement peuplées.
Dans l’Education nationale, la loi Fillon se met en place avec les décrets de Robien de ségrégation scolaire et sociale, renforçant le rôle déterminant des orientations précoces pour l’avenir des jeunes. Parallèlement, l’armée se voit confier des tâches de remédiation auprès des jeunes repérés en situation d’échec scolaire et de marginalisation sociale. L’apprentissage est réformé et développé dans des structures privées. En même temps, le décret sur les remplacements dans l’enseignement secondaire constitue une attaque frontale du statut de titulaire (fin des maxima horaires, annualisation, polyvalence, soumission à l’arbitraire des petits chefs ...) et, beaucoup plus grave, une manière de nous faire entériner le chômage massif des jeunes diplômés.
Toutes ces mesures visent à transformer l’EN en une agence des seulEs enseignantEs aux missions et statuts calqués sur le privé. D’ailleurs, de Robien dévoile son projet d’engraisser encore davantage l’enseignement privé en même temps qu’il dégraisse le public.
Partout, dans le public comme dans le privé, il s’agit de supprimer tout ce qui protège les travailleurs contre l’autoritarisme et l’arbitraire.
la répression accentuée, aussi bien contre certaines catégories sociales (expulsions des logements insalubres sans perspectives de relogement, traque des élèves sans-papiers dans les établissements), que contre les mouvements sociaux : en métropole, comme en Guadeloupe, la seule réponse apportée aux travailleurEs en lutte est l’inculpation des syndicalistes !
Dans cette situation, il faut engager sans attendre l’épreuve de force qui permettra à touTes les travailleurEs de reprendre l’offensive et de s’engager dans la voie d’une rupture avec le capitalisme, vers une autre société. Le 4 octobre ne doit pas rester une « journée de grève et de manifestation » sans lendemains, comme nous en avons déjà connu.