Plusieurs questions se posent alors :
pour quelles raisons les documents des organes publics (services de la Préfecture de police, notamment) échappent-ils à la règle d’obligation de versement aux Archives publiques ?
pour quelles raisons les engagements successifs de modifier la loi sur les archives n’ont-ils pas été honorés, conformément aux recommandations émises par le conseiller d’Etat, Guy Braibant, à la suite de son rapport publié en 1996 ?
comment expliquer que perdurent des conditions d’accès aux archives politiques fondées sur un système dérogatoire qui autorise la discrimination entre chercheurs et favorise l’arbitraire de l’administration ?
L’obligation légale de versement dans les dépôts publics d’archives doit être appliquée et vérifiée.
Les délais de communication doivent être raccourcis et respectés.
Le système dérogatoire doit être aboli.
Après avoir entravé la recherche sur le gouvernement de Vichy en en faisant un domaine réservé et en exigeant par écrit, un « engagement à la discrétion » de la part de ceux qui bénéficiaient du système dérogatoire, la loi sur les archives de 1979 va-t-elle continuer à entraver l’écriture de l’histoire coloniale et aider à la dissimulation des crimes politiques ?
Une nouvelle législation sur les archives s’impose.