Cette circulaire remet en cause les principes fondateurs de la déontologie
médicale à commencer par la règle tacite mais admise qui protège les
patients dans les lieux de soins, qui exercent une mission de santé
publique. En allant jusqu’à évoquer la possibilité d’interpellation au bloc
opératoire, la circulaire indique qu’aucun lieu n’est plus protégé.
Le droit aux soins est inscrit dans le préambule de la constitution française. C’est un droit fondamental de la personne humaine. Il ne doit jamais être utilisé à d’autres fins que la préservation de la santé.
Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs, refusons expressément aux forces de l’ordre l’entrée dans nos salles d’attente ou halls d’accueil pour y procéder à des contrôles ou interpellations.
Nous, soignants, hospitaliers, libéraux, associatifs, continueront quoiqu’il arrive à accueillir tout patient pour les soins dont il a besoin en respectant notre serment d’Hippocrate.
Nous, citoyens, refusons la remise en cause de ces principes fondamentaux et demandons le retrait immédiat de cette circulaire.