Même négation des droits fondamentaux des êtres humains : le sort infligé aux sans-papiers. Le sursis arraché au gouvernement par des mobilisations (souvent victorieuses) contre les expulsions d’élèves sans-papiers arrive à échéance, le 30 juin. La traque pourra reprendre, profitant cyniquement des vacances scolaires...
La chasse aux sans-papiers, jeunes et moins jeunes, terrorise toute une population, privée d’existence, livrée à l’arbitraire, réduite à des conditions de vie et de travail misérables. Elle brise sciemment la vie des expulsés, renvoyés à la misère et, même pour certains, à la torture, à la mort. Elle apporte une légitimité et un encouragement aux pires thèses et politiques xénophobes et racistes.
Il faut stopper les rafles et les expulsions, et régulariser tous les sans-papiers. Ceux qui ont réussi à franchir les obstacles de la forteresse Europe - souvent au péril de leur vie - et à pénétrer dans notre pays, ont le droit d’y rester, d’y déployer dignement la vie : la leur et celle de leurs proches restés au pays d’origine. Tous les étrangers sur le sol national doivent avoir des droits égaux à ceux dont bénéficient les citoyens français.
Comme toute action s’opposant aux expulsions de sans-papiers, nous soutenons l’initiative et l’appel du Réseau éducation sans frontières (RESF) « Nous les prenons sous notre protection ». Et nous appelons à participer massivement à la manifestation contre les expulsions, le 31 mai, à 15 heures, place Saint-Michel, à Paris. Nous appelons aussi aux différentes manifestations et initiatives qui seront prises contre la loi CESEDA : les 6, 10 et 11 juin, et le 1er juillet, journée de la manifestation nationale à la fois contre cette loi et contre les expulsions de jeunes scolarisés sans-papiers. Nous devons, et nous pouvons encore, empêcher ces infamies par notre mobilisation puissante et unie.
Mouvement pour l’égalité
Le 28 mai 2006