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Mis en ligne le 6 janvier 2005

Elf, pompe à fric

du 11 janvier au 5 février
Théatre des Déchargeurs

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De fin mars à début juillet 2003 s’est déroulé en public au Palais de Justice de Paris le procès intenté par la compagnie pétrolière Elf à trente sept prévenus dont MM. Loïk Le Floch-Prigent, 57 ans, Alfred Sirven et André Tarallo, 76 ans tous les deux.

Ce qui est officiellement jugé ce sont les abus de biens sociaux commis au détriment de la compagnie pétrolière pendant les quatre années de la présidence de M. Le Floch-Prigent, de 1989 à 1993...

Le "procès elf"

De fin mars à début juillet 2003 s’est déroulé en public au Palais de Justice de Paris le procès intenté par la compagnie pétrolière Elf à trente sept prévenus dont MM. Loïk Le Floch-Prigent, 57 ans, Alfred Sirven et André Tarallo, 76 ans tous les deux. Ce qui est officiellement jugé ce sont les abus de biens sociaux commis au détriment de la compagnie pétrolière pendant les quatre années de la présidence de M. Le Floch-Prigent, de 1989 à 1993

Loïk le Floch-Prigent :On va appeler un chat un chat : Elf a été créé pour maintenir l’Algérie et les rois nègres dans l’orbite française par le biais du pétrole. Avec les algériens, ça a capoté. Avec les rois nègres ça se poursuit. Le système a été créé pour permettre cette opacité. Le président d’Elf est donc un « ministre bis » de la Coopération. C’est pourquoi le Général de Gaulle avec son homme de l’ombre Foccart, a placé à sa tête un homme des services secrets. Et c’est pourquoi Elf a de tout temps financé les services secrets. Elf avait donc trois objectifs : industriel, diplomatique et politique.

L’envers d’un décor.

Pour diverses raisons, le « pouvoir » politique n’est pas physiquement présent dans la salle d’audience. Mais c’est bien le Pouvoir qui comparait devant la Justice. Même si ses représentants officiels, élus, sont absents, l’état français doit répondre ici de son fonctionnement, de ses financements, d’une façon de diriger sa politique.

L’Afrique francophone apparaît au fil des audiences comme un moyen au service de la République. Ce qui semblait n’être qu’une société d’exploitation d’hydrocarbures se révèle être le bras séculier d’enjeux occultes au service d’une « certaine idée de la France ».

Devant la Justice, cette dimension jusqu’ici opaque et inédite apparaît en pleine lumière. Le Président du Tribunal tâche de briser le silence qui unit les trois principaux prévenus. Peu à peu, derrière le procès fait aux hommes, un autre procès apparaît, celui d’un système, celui d’un état.

Loïk le Floch-Prigent : Quand j’ai posé la question à François Mitterrand de savoir si oui ou non je devais mettre un terme à un système qui me semblait efficace mais dangereux, sa réponse était claire : « Elf a été créé pour cela ». C’est vrai que j’ai été amené à faire des compromis auxquels mon éducation ne m’avait guère préparé... Favoriser l’obtention de marchés en m’appuyant sur la vanité et la vénalité des hommes. Je n’ai pas inventé le système...


Le spectacle

Un imbroglio politico-judiciaire raconté par ses protagonistes. Les vraies paroles d’un procès qui nous regarde. Histoire de comprendre.

Un spectacle ecrit et mis en scène par Nicolas Lambert.

Le jeu

Nicolas Lambert utilise ses dons et son travail d’imitateur hors des sentiers battus qu’impose souvent la loi du genre, plutôt à la manière d’un Philippe Caubère que d’un Michel Leeb. Il est tour à tour le Président du Tribunal aux vastes emmanchures et aux questions ciselées, Loïk Le Floch-Prigent dont la voix fatiguée contraste avec le ton « Pasqualien » d’un Alfred Sirven faussement débonnaire, André Tarallo suintant de mauvaise foi...

S’il caricature ces hommes, il ne les transforme pas pour autant en pantins agités. Il tâche de rendre leur complexité, leurs ambiguïtés et leur drame profond. Et le spectacle d’un homme seul qui joue à en être plusieurs devient troublant : en incarnant avec humanité et dérision ces hommes empêtrés dans leurs contradictions, le comédien ne nous renvoie-t-il pas à nous-mêmes et à ces contradictions dont nous sommes pétris ?

Comme un bouffon du roi, il nous offre un spectacle drôle et citoyen.

Le rythme

Comme les audiences d’un Tribunal, le spectacle observe régulièrement des pauses pour renouveler l’attention du public.Il est composé de deux actes d’une heure, séparés par un entracte.

Chaque acte est ponctué par une respiration musicale.

elf, la Pompe Afrique

Un spectacle de/par Nicolas Lambert

Un imbroglio politico-judiciaire raconté par ses protagonistes. Les vraies paroles d’un procès qui nous regarde. Histoire de comprendre...

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Publié le jeudi 6 janvier 2005
Mise à jour le mercredi 2 février 2005

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