Le thème nous cherche, c’est comme une libération.
Ceux qui utiliseront le terme de plagiat sont je crois, à peu près les mêmes que ceux qui, entre autre, considèrent la “ techno ” comme du simple “ copiage ” de sons déjà existants.
Que dire du synthétiseur, où chaque note est un enregistrement.
Mon oeuvre est une création comme une autre.
Tout artisan modèle une matière première pour en faire un tout cohérent, conforme à sa vision des choses, à ses goûts... Un auteur se sert des mots du dictionnaire, utilisés par tout un chacun.
Les maximes, les histoires drôles sont répétées par tous. Un chercheur trouve, aussi, en fonction de ce qui a déjà été exploré.
Il y a toujours, qu’on le veuille ou non référence au passé. Moi, je cite des auteurs qui ont eu le courage, la plupart du temps d’utiliser leur propres mots.
Le mérite leur revient totalement.
Ici c’est à travers eux que ma vision trouve sa pleine expression.
Certes, je n’ai pas demandé la permission, comme dans une chaîne de production, où ceux qui sont en aval (les ouvriers) font ce qui a été ordonné, pensé et réfléchi par ceux qui sont en amont (la direction).
Mais je cite, c’est mon seul droit.
Tant que ça ne ressemble pas à un produit marketing, je suis satisfait.
Sur la question de l’effort intellectuel, je vous assure que, dans ce cas, remixer est particulièrement ardu.
Essayez et vous verrez !
De plus, un discours qui convainc par sa difficulté est un discours qui n’a pas convaincu par autre chose, c’est à dire les arguments qu’il propose.
La question n’est donc pas la dureté du travail.
Pour ceux qui remarqueront un manque d’argumentation de ma part, je leur conseille de lire les ouvrages cités. Car j’affirme parfois ce que eux argumentent longuement.
C’est que je prends pour acquis ce qu’ils ont demontré (en tout cas ce qui m’a convaincu).
Sur le fond, c’est à vous de voir. Ce travail est, je crois, un acte citoyen, comme aller voter et même plus. Il remplace largement, selon moi, toute une vie d’isoloir.
Tout du moins si le but que je m’étais assigné, c’est à dire permettre de mieux déterminer les liens de cause à effet sur le plan politique, d’étendre le champ d’action tracé par mes “ Pères ”, et de répondre du mieux que je peux aux besoins de “ l’Humanité ”, oui si ce but est atteint ?
La démarche est ambitieuse, certes, mais salutaire.
De plus, j’ai une très grande estime des gens que je cite, donc leur jugement est attendu avec beaucoup de circonspection.
Mais l’important, quel que soit la critique, c’est les gens qui souffrent, les victimes de notre ignorance, de notre avidité ou de notre indifférence.
Pensez à ceux qui souffrent par notre faute.
Le système est fait par nous les hommes.
C’est donc à nous de le changer !
Au mieux collectivement, au pire pas du tout.