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Publié le 22 octobre 2004 par iso
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Révolution®
Utilisation ou utilisateur de la praxis révolutionnaire dominicale
Ensemble des conduites subversives susceptibles...

Lutter tous les dimanches contre ce qu’Henri Lefebvre a appelé la "société bureaucratique de consommation dirigée".

Utilisation ou utilisateur de la praxis révolutionnaire dominicale.

Ensemble des conduites subversives susceptibles d’être utilisées par les membres du B.A.R.O.U.D©, par les contestataires non idéologisés et les fous dans le but de lutter contre le pouvoir économico-étatique (union de l’État et économie capitaliste) qui veille sur le système social actuel qui, rappelons-le, a pour base le spectacle et pour but l’incitation permanente à préférer l’apparence au vécu, le désir au plaisir, le spectacle à la vie et la soumission à la liberté et l’autonomie.

Révolution® désigne également l’attitude de celui qui refuse de se voir dicter sa conduite par le conditionnement de la société marchande et qui s’efforce, autant que faire ce peut, de ne pas être sujet à toutes les manipulations mentales et psychologiques mises en oeuvre par cette dernière.

Il fera donc son possible pour trouver des sources d’information alternatives, pour avoir une conscience historique et pour faire partager aux autres révolution® ses précieuses trouvailles, ses sources d’information et les ouvrages de toutes sortes que la réification du monde de l’édition n’a pas réussi à faire disparaître ou dont elle n’a su empêcher la parution (voir propagLande).

Mais il ne faut en aucun cas oublier que la praxis révolution® est une praxis dominicale et que tout zèle trop important dans son application peut nuire à l’intégrité de son auteur. Des rumeurs circuleraient cependant qui affirment que certains révolution® iraient jusqu’à se permettre des pratiques subversives certains jours de la semaine : Rassurez-vous, ce ne sont pour l’instant que des rumeurs.

Mais attention, ceux qui verraient dans leurs actions révolution® un sacerdoce ou un quelconque sacrifice feraient mieux de se diriger vers des groupes plus appropriés...

Il s’agit donc de mettre en place un ensemble de théories et de pratiques révolutionnaires. Théories car il ne sera jamais ici question d’idéologies qui ne sont, comme l’avait déjà compris Marx, que l’émanation de la pensé du pouvoir ou de groupes ayant pour but d’y accéder. Pratiques parce que la révolution n’est effective que dans la pratique, elle est pragmatique ou n’est pas.

Le but de tout révolution® : Lutter tous les dimanches contre ce qu’Henri Lefebvre a appelé la "société bureaucratique de consommation dirigée" mais qui a plus justement été mise à jour par Marcuse sous l’appellation de société "unidimensionnelle" et par Debord et les situationnistes* qui l’on qualifiée de"société du spectacle" : La société de la consommation et du temps libre, condensé d’idéologies, de culture, d’art, de rôles, d’images, de représentations de mots-marchandises et de fausses nouveautés pseudo-émancipatrices. Le spectacle est en fait l’ensemble des conduites sociales par lesquelles la population participe passivement au système marchand. Elle y participe pour le bien-être du système, obnubilée par les marchandises, en renonçant au plaisir de vivre réellement.

La cause : Aucune ou presque. On ne saurait que rester admiratif devant les propos d’Asger Jorn qui estime que "fonder sa cause sur l’absurdité ou le hasard pur est un mot d’ordre d’une conséquence universelle dans le développement révolutionnaire de l’humanité (...). Fonder sa cause sur rien veut dire établir une cause sans cause, c’est-à-dire bouleverser l’ancien ordre de cause à effet, et établir l’effet, ou l’acte pur, comme origine de toutes causes ou établissements de relations causales." Ou comme le dirent les situationnistes en leur temps : "Nous avons fondé notre cause sur presque rien : l’insatisfaction et le désir irréductibles à propos de la vie*".

Les outils : Comme nous le verrons nous disposons dans notre lutte de différents outils dont nous dresserons plus loin une liste non exhaustive (voir le B.A.R.O.U.D) que nous vous encourageons vivement à compléter et sur laquelle tout un chacun est amené à réfléchir...

Mais attention (avertissements) :

Se souvenir que jamais le fétichisme de la marchandise n’a été aussi accompli que dans la société du spectacle. "La marchandise apparaît, effectivement, comme une puissance qui vient réellement occuper la vie sociale". Et pour que cette occupation soit totale, art et culture ont été intégralement transformés en marchandises, devenant même les marchandises-vedettes de la société du spectacle (la "starification" en étant le sommet).

"L’esclave perd tout dans ses fers, jusqu’à la volonté d’en sortir." Rousseau

"L’arme la plus puissante de l’oppresseur se trouve dans l’esprit de l’opprimé." Steve Biko

Se dire qu’il sera toujours plus facile de ne rien faire tant il semble ardu de s’extirper du fallacieux "confort" que nous procure le conditionnement tenace et efficace dont nous avons été victime durant notre scolarité et tout au long de notre existence. Savoir que certains (y compris parmi nous) feront tout pour nous décourager. Mais la révolution dominicale est en marche...

*Attention : Nous ne revendiquons aucun héritage "situationniste" (tout en se permettant de reprendre certaines de leurs idées que nous jugeons pertinentes) et nous ne saurions être comparés à un groupuscule "pro-situ" ni à tout autre organe déliquescent émanent de ce courant théorique auto-avorté que les médias citent souvent en en détournant la pensée.

iSo/BAROUD

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