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Publié le 9 mai 2006 par iso
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Festival Interculturel de Saint-Denis
Jeudi 11 et vendredi 12 Mai 2006
Université Paris VIII - Saint-Denis

Programmation cinéma

Jeudi 11 Mai 2006 de 18h30 à 21h30

& Vendredi 12 Mai 2006 de 15h15 à 21h

à l’Université Paris VIII - Saint-Denis

 


Watashitachi, chargée de la Programmation Cinéma du Festival Interculturel de Saint-Denis, vous invite chaleureusement à l’université Paris VIII, les 11 et 12 mai prochains. Ce programme tentera de tracer quelques axes d’une interculturalité contemporaine, subtile, mouvementée, en devenir. Impensés coloniaux, banlieue ostracisée / créolité, subalternisme, ces films dessinent quels discours et énonciation politique peuvent proposer et opposer des cinéastes ou collectifs engagés. Nous nous arrêterons sur un activisme des quartiers populaires au sein d’une situation postcoloniale française, et plus particulièrement sur l’entrecroisement possible entre référents culturels et politique féministe. Nous ferons place également au regard de jeunes cinéastes, dont la pratique du documentaire, permet une énonciation de soi plus intime, pour une altérité qui s’invente dans le trafic identitaire, rapport de soi à l’autre. La danse hip hop, enfin, comme terreau dynamique de l’interculturalité, pratiquée avec hauteur et vivacité, invitation à une fusion et à un écart maintenu, entre les cultures.

Informations pratiques : La projection est entrée libre. Jeudi 11 mai la projection aura lieu en Amphi A1 tandis que celle du Vendredi 12 mai aura lieu en Amphi B1

Université Paris 8 - 2 rue de la Liberté - 93200 St Denis Métro : Ligne 13, arrêt Saint Denis Université


Jeudi 11 Mai 2006 - Amphi A1 - 18h30-21h

18h30 - Et pourquoi pas ? de Fouad Sehabi (Histoire d’un fils qui filme son père en train de s’arrêter de fumer) (2003, 22’- Université Paris VIII)

" Dans le cadre de son atelier de réalisation, Claire Simon nous a proposé de réaliser un film en rapport avec l’idée de fin ; j’ai choisi de filmer mon père, qui venait de décider de s’arrêter de fumer. Filmer mon père dépasse sa relation au tabac : il s’agit aussi d’un film sur la relation entre un père et son fils" F.S. - en présence du réalisateur

19h - Mémoires d’immigrés - Les Enfants de Yamina Benguigui (52’, 1997)

« Je voulais redonner de la dignité à ces Immigrés maghrébins dont on a oublié le passé et les conditions dans lesquelles ils ont été accueillis en France. L’ignorance est dangereuse. Il faut retrouver notre histoire pour mieux comprendre notre double culture et la faire connaître aussi aux français de souche ». Y. Benguigui

19h50 - L’evangile du cochon creole de Michelange Quay (2004 -13’- Les Films à un dollar)

Avec Dominique Batraville. Court métrage sur les bidonvilles en Haïti. "Je suis le cochon Créole. Je suis qui je suis, je suis le porc de vos ancêtres. Il n’y a aucun porc sauf moi, Ce porc du nouveau monde dont le sang a lavé les esclaves de leur péché, dont la chair est ta chair, jusqu’à la fin des temps

20h05 - Ni putes Ni soumises, Itinéraire d’un combat de Margherita Caron (2005 - 53 ’)

Ni putes ni soumises : c’est avec ces mots qu’une poignée de femmes des banlieues, lance en 2002, un appel dénonçant les dérives des ghettos et les violences faites aux femmes. En 2003, elles entament « la marche des femmes contre les ghettos et pour l’égalité », qui traverse 23 villes. Lors des actions, débats et rencontres, qu’elles mènent dans toute la France, nous assistons à la formidable libération de la parole qu’elles provoquent. (MK2 Doc)

Vendredi 12 Mai 2006 - Amphi B1 - 15h15-21h

15h15 - En attendant... d’Anne Sophie Lepicard (2002 - 24’ - Université Paris VIII)

Smaïl a quitté l’Algérie où ses chansons lui valaient des menaces de mort. Venu en France, on ne lui a pas donné le droit de rester. Mais il est resté malgré tout, dans l’espoir d’obtenir un jour ces fameux papiers... en présence de la réalisatrice

15h45 - Volatil(e) de Claire Ananos (2005, 31’)

Avec Khalid Ribani, Majid El Farrouj « J’ai proposé ce film à Khalid Ribani en 1999. Khalid est un ami d’enfance, français d’origine marocaine. C’est un garçon un peu fou, très exubérant et joyeux en apparence, un peu "cassé" à l’intérieur. La caractéristique de Khalid est de ne pas tenir en place. Il part pour de très longues périodes en vadrouille en France ou à l’étranger, il disparaît, puis réapparait sans crier gare. Assez insaisissable, il faut profiter de ses moments de présence.

Il parle souvent du Maroc, comme d’un Eldorado. J’ai eu envie de découvrir ce pays à travers Khalid, tenter de définir Son Maroc à lui. Je lui ai proposé un protocole de tournage qui ne soit pas trop contraignant pour lui : partir au Maroc avec lui, suivre l’itinéraire de son choix, me "fondre" dans sa façon d’appréhender le monde...et moi, je le filme. Ce protocole de tournage impliquait que je me livre pieds et poings liés au bon vouloir de mon personnage : c’est lui qui conduisait, qui imposait ses envies, ses idées plus ou moins farfelues, qui connaissait le pays, la langue. Moi, en face, je devais défendre un film, et ça s’est avéré être une tâche assez complexe... » C.A. en présence de la réalisatrice

16h20 - Ici ou là-bas de Diden ZEGAOUI (1998, 52’)

Des entretiens poignants sur un aspect peu connu : le retour forcé en Algérie d’adolescents dont les parents n’imaginent plus leur intégration en France. Brutalement déracinés, ils sont obligés de faire le parcours inverse de celui de la génération précédente pour s’insérer dans un pays qu’ils ne connaissent pas. (Médiathèque des trois mondes)

17h10 - Entretien avec Pascal Blanchard, historien (10’, Oumma TV)

« La fracture coloniale en France est visible, mettez un pied dans une banlieue et regardez... » Pascal Blanchard est chercheur au CNRS et co-auteur de « La fracture coloniale. La société française au prisme de l’héritage colonial » (Oumma).

17h20 - Un racisme a peine voilé de Jérome Host (2004, 75’, H production)

Octobre 2003, Alma et Lila Levy sont exclues du Lycée Henri Wallon d’Aubervilliers pour le seul motif qu’elles portent un foulard. S’en est suivi un débat politique et médiatique assourdissant, justifiant dans la plupart des cas l’exclusion des jeunes filles qui portent le foulard à l’école. Février 2004, une loi finit par être votée par l’assemblée nationale, à la demande de Chirac...

"Un racisme à peine voilé" revient sur cette polémique depuis l’affaire de Creil en 1989 (où deux collègiennes avaient été exclues pour les mêmes raisons) et tente de "dévoiler" ce qui se cache réellement derrière la volonté d’exclure ces jeunes filles. Nous leur avons donné la parole. Ainsi qu’à d’autres [professeurs, militant(e)s associatifs(-ves), féministes, chercheurs(-euses)] regroupé(e)s autour du collectif "Une école pour tous-tes", qui lutte pour l’abrogation de cette loi qu’ils et elles jugent sexiste et raciste... (H prod)

18h40- MIB de Reynald Bertrand (2003, 51’, Co-production MIB/Le compte-gouttes)

De septembre 2001 à juillet 2002, de Mantes-la-Jolie à Dammarie les Lys, chroniques de luttes autonomes qui se sont déroulées sur des quartiers populaires en réaction aux dispositifs discriminatoires tels que la double-peine, ou encore suite à des violences ou crimes policiers. Ces luttes, dont le devenir est incertain face à la raison d’Etat, interrogent la gestion policière des populations issues de l’immigration et sont l’expression d’un combat pour la dignité et l’égalité. (MIB)

19h30 - Faire kiffer les anges de Jean-Pierre Thorn (1996, 90’, Agat films)

« Depuis quinze ans - du Bronx aux Minguettes - dans des villes et leurs banlieues, s’est imposé un mouvement artistique rebelle, le « hip-hop » qui à travers graffs, rap et danse permet à une jeunesse exclue de dire : j’existe !. Qui sont les danseurs de ce « mouv » ? Leurs parcours, leurs rages, leurs rêves, leurs espoirs ? Qu’est-ce qui fait que toute une génération - qui se vit comme « grillée » - se reconnaît dans l’énergie particulière de cette culture ? D’où vient la beauté sauvage de ce langage des corps (inventé sur des cartons à même le sol) passant aujourd’hui de la rue à la scène et bousculant tous les codes de la danse contemporaine ?

Un voyage initiatique à travers les paysages lunaires - friches industrielles, caves, cités, centres urbains anonymes - à la rencontre de quelques-uns des personnages de cette aventure pour restituer une parole véritable - intime - à tous ceux que l’on n’entend plus d’ordinaire qu’à travers le prisme déformé des médias, lorsque brûle la banlieue au journal de 20 heures. » Jean-Pierre Thorn, novembre 1996.

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Programmation : Aliocha Imhoff, Kantuta Quiros. Remerciements : CIVD, Simon Weinspach, Assane Diakaté, Fouad Sehabi, Anne Sophie Lepicard, Claire Ananos, ASVJ, Vidéorème, Agat Films (Julie Rhône), Films à 1 dollar, H prod (Jerome Host, Christel), Mat Films (Thomas Arbez), Médiathèque des trois mondes, le MIB et le Compte-goutte production (Isabelle Tillou), Ni putes ni soumises (Franck Chaumont), Oumma (Said Branine, Djamel Mousli), Houria Bouteldja, ONF (Perrine Desforges), Lanterne Production, SeaFilms production, Abbel films, Kfilms, Sylvie Ananos, Dichfresco, François-Régis Levol, Scarhua, Michka Gorki, Pauline Trollé, Kamal Hachkar, Sakina Bakha.

INFOS

 


 

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