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Publié le 6 octobre 2005 par iso
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En grève le 4 octobre et après !
Abrogation du Contrat Nouvelle Embauche et des décrets de Robien sur l’Education Nationale
Le développement de la précarité comme mode de gestion

Depuis la réforme des retraites en 2003 les salariéEs encaissent une succession de reculs imposés par le MEDEF. Ils-elles sont confrontéEs à une politique gouvernementale dont les axes principaux sont :

 



-  le développement de la précarité, comme mode de gestion, pour déréguler, déréglementer et casser les garanties statutaires et faire reculer les droits sociaux. Tout d’abord dans le privé, avec le "Contrat Nouvelle Embauche", les sanctions contre les chômeurs.

Mais aussi dans le public : instauration du CDI dans la Fonction Publique en lieu et place de la titularisation des non-titulaires, projet des "cadres statutaires" qui n’est pas encore retiré ... jusqu’à l’annonce du recrutement d’ "emplois de vie scolaire" (AVS - AEVS), créant une nouvelle catégorie de précaires encore plus fragilisés . La dégradation du pouvoir d’achat frappe d’abord les plus pauvres et la misère monte. Dans l’Education Nationale, cette précarité catastrophique, se concrétise par le licenciement de la grande majorité des non-titulaires.

-  La casse des services publics et leur privatisation : ouverture des lignes de chemin de fer au fret privé, privatisation en cours d’EDF, de GDF, du réseau autoroutier et de la SNCM, fermeture des services publics, dont les hôpitaux et les bureaux de poste, jugés non rentables dans les zones rurales faiblement peuplées.

Dans l’Education nationale, la loi Fillon se met en place avec les décrets de Robien de ségrégation scolaire et sociale, renforçant le rôle déterminant des orientations précoces pour l’avenir des jeunes. Parallèlement, l’armée se voit confier des tâches de remédiation auprès des jeunes repérés en situation d’échec scolaire et de marginalisation sociale. L’apprentissage est réformé et développé dans des structures privées. En même temps, le décret sur les remplacements dans l’enseignement secondaire constitue une attaque frontale du statut de titulaire (fin des maxima horaires, annualisation, polyvalence, soumission à l’arbitraire des petits chefs ...) et, beaucoup plus grave, une manière de nous faire entériner le chômage massif des jeunes diplômés.

Toutes ces mesures visent à transformer l’EN en une agence des seulEs enseignantEs aux missions et statuts calqués sur le privé. D’ailleurs, de Robien dévoile son projet d’engraisser encore davantage l’enseignement privé en même temps qu’il dégraisse le public.

Partout, dans le public comme dans le privé, il s’agit de supprimer tout ce qui protège les travailleurs contre l’autoritarisme et l’arbitraire.

-  la répression accentuée, aussi bien contre certaines catégories sociales (expulsions des logements insalubres sans perspectives de relogement, traque des élèves sans-papiers dans les établissements), que contre les mouvements sociaux : en métropole, comme en Guadeloupe, la seule réponse apportée aux travailleurEs en lutte est l’inculpation des syndicalistes !

Dans cette situation, il faut engager sans attendre l’épreuve de force qui permettra à touTes les travailleurEs de reprendre l’offensive et de s’engager dans la voie d’une rupture avec le capitalisme, vers une autre société. Le 4 octobre ne doit pas rester une « journée de grève et de manifestation » sans lendemains, comme nous en avons déjà connu.

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Nous appelons à organiser partout où c’est possible des Assemblées Générales Interprofessionnelles pour construire dès maintenant la perspective d’une puissante grève générale reconductible, et obtenir :

-  une hausse des salaires uniforme (par exemple 300 € pour touTes, sauf, bien sûr les hauts fonctionnaires, dont les chefs d’établissement, qui touchent des primes exorbitantes... pour nous contraindre à travailler plus...)

-  la titularisation immédiate et sans condition de concours ni de nationalité de touTEs les précaires dans le public, des emplois stables pour touTEs dans le privé l’arrêt complet des recrutements de personnels précaires dans le public comme dans le privé, et l’interdiction du recours aux temps partiels imposés

-  l’abrogation du Contrat Nouvelle Embauche.

-  L’abandon immédiat de la traque des chômeurs

-  L’abrogation de tous les décrets de Robien concernant l’Education Nationale.

INFOS : Emancipation

 


 

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