Par contre, la France y réaffirmera ses traditions : piller les ressources
mondiales, s’imposer en puissance colonisatrice, jamais à court pour se
servir en main d’oeuvre étrangère en fonction des aléas de son Histoire.
Pour parer ces pratiques peu avouables dans « le pays des Droits de
l’Homme », des vocables adaptés sont imaginés. Aujourd’hui, ce sera donc
« immigration choisie, immigration subie », histoire de mieux évacuer par
le fond les drames humains qu’ils vont engendrer...
Les politiciens, fidèles dévots à la religion du profit, s’emploient à
faire de la France « l’un des pays en pointe de /l’immigration utile »/,
c’est-à-dire un pays où les étrangers seront réduits à des outils de la
prospérité nationale, expulsables après usage. La situation antérieure à
1974, où les travailleurs étrangers venaient enrichir la « Métropole »
avant d’être réexpédiés dans leur pays d’origine, est remise à
l’honneur...
Mais ce qui est formidable avec le capitalisme, c’est sa cohérence en
trompe-l’oeil. Patrons, privilégiés, peuvent piller, exploiter, circuler,
s’installer aux quatre coins du monde en toute légalité. Les
marchandises, elles aussi, passent les frontières sans soucis. Nous, les
exploités, les étrangers, sommes invités au mieux, à consommer en
touristes, au pire à être de la chair à patron, expulsables et corvéables
pour le bien-être de ceux qui nous oppriment.
Si cette loi passe, ce sont des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants
qui seront rejetés dans la clandestinité, la précarité... Lesquelles
serviront de réservoir à tous les marchands de sommeil et patrons véreux.
Pour la liberté de circulation, d’installation et la régularisation de
tous les sans-papiers
Manifestation nationale à Paris samedi 13 mai
15h République